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Une nouvelle étude menée par Siemens Financial Services (SFS) estime que la valeur potentielle de la transformation digitale des entreprises, appelée « prime de productivité de la numérisation », sera comprise entre 6,3 et 9,8 % du chiffre d’affaires à l’horizon 2025. Les outils financiers constituent un aspect décisif de cette numérisation car ce sont eux qui permettront aux PME d’amorcer ou de poursuivre la digitalisation.

La transformation digitale et la « prime de productivité de la numérisation »

Selon le dernier rapport de recherche de SFS sur la transformation digitale des entreprises, la nouvelle vague technologique de l’industrie 4.0 permet aux fabricants d’améliorer significativement la performance des industriels via 5 facteurs :

1. La hausse de la productivité industrielle.

2. L’accroissement de la capacité concurrentielle.

3. La diminution des délais de mise sur le marché.

4. Une meilleure capacité de planification et d’anticipation.

5. L’amélioration de la viabilité financière.

effet transformation digitale

 

Bien que la productivité dépende également du secteur d’activité et de la localisation de l’entreprise, on ne peut douter de l’impact positif de l’amélioration de la productivité manufacturière (c’est-à-dire la capacité à produire autant – ou plus – à moindre frais) sur le calcul des coûts et des marges.

Cet effet positif est nommé par SFS « prime de productivité à la numérisation ».

Les équipes de SFS ont collaboré avec plus de 60 groupes industriels internationaux, universitaires et cabinets de conseils financiers répartis dans 11 pays pour construire un modèle viable capable d’estimer ce montant.

Ils ont conclu qu’à l’horizon 2025, la prime de productivité liée à la transformation digitale attendra entre 6,3 % et 9,8 % du chiffre d’affaires des entreprises.

Le rapport se concentre sur deux secteurs : le secteur agroalimentaire et le secteur pharmaceutique. Il explique concrètement en quoi la transformation digitale accroît la productivité manufacturière en fonction des spécificités de chaque secteur.

Dans le cas de l’industrie pharmaceutique, l’analyse des données pourrait réduire de 30 à 40 % les temps d’arrêt et ainsi générer une prime de productivité à la digitalisation estimée entre 67 et 105 milliards de dollars à l’échelle mondiale.

 transformation digitale industrie pharmaceutique

 

Quant au secteur agroalimentaire, SFS estime que les gains liés à la transformation digitale seraient compris entre 290 et 450 milliards de dollars. Par exemple, on peut prévoir à partir des données météorologiques la qualité d’une récolte dans une région géographique ce qui permet de mieux choisir un fournisseur.

Comment financer cette transformation digitale ?

Des nouvelles méthodes de financement ont été mises en place afin de favoriser l’achat de nouveaux systèmes et d’équipements de nouvelle génération. Ces méthodes ont pour but d’aligner le financement des technologies sur leurs gains attendus.

Parmi ces méthodes on compte :

  • Le « pay for outcomes ». De plus en plus d’accords financiers sont établis à partir des bénéfices attendus suite à l’achat de machines ou de systèmes.

Par exemple, lors de l’acquisition d’un équipement moins consommateurs en énergie, un plan financier peut permettre d’aligner les paiements sur les économies réalisées chaque mois.Non seulement les coûts sont plus transparents, mais le risque d’obsolescence technologique, l’engagement immédiat de capitaux, etc. sont aussi évités.

financement transformation digitale

  • Le «pay-to-use » ou paiement à l’usage qui regroupe toutes les opérations de contrat de location-financement, de location et de vente à tempérament.

Ces montages ont gagné en popularité, car ils permettent aux entreprises d’accéder aux technologies dont elles ont besoin pour rester compétitives sans avoir à mobiliser trop de capitaux, ainsi que d’effectuer des paiements dans les temps qui correspondent globalement aux avantages tirés de l’utilisation de l’équipement tout en évitant l’obsolescence technologique.

  • Le « financement de mise à jour technologique »

Etant donné que le rythme de l’innovation ne va pas toujours de pair avec le rythme de la transformation digitale de l’entreprise, un équipement récemment acheté peut devenir très vite obsolète. Le fournisseur peut proposer une mise à jour de l’équipement lors de la période de financement.

Si vous tenez a en savoir plus sur ces méthodes de financement, vous pouvez consulter le dernier rapport de Siemens Financial Services : “The Digitalization Productivity Bonus”