Introduction

Les technologies de l’information quantique (ordinateur, communication et capteur) correspondent à un champ technologique particulièrement compliqué. Au sein même de ces catégories, les perspectives de développement sont très inégales, aussi bien du point de vue du time to market que du point de vue de la faisabilité, tout court. Pour les fonctions de R&I industrielle, il est important de comprendre quelles composantes de ce champ vont, presque à coup sûr, causer des ruptures majeures dans un délai relativement proche. Le basculement dans l’ère post-quantique n’aura sans doute pas lieu dans tous les domaines où existe un potentiel de technologie de l’information quantique. La hype quantique suggère, assez trompeusement, un grand chamboulement dans tous les domaines. Au contraire, ce sont, très vraisemblablement, seulement certains domaines qui vont basculer. Mais là où ce basculement va avoir lieu, il s’agit collectivement de comprendre les enjeux et d’être prêt pour le nouveau monde.

 

D’abord, écarter les technologies quantiques qui n’en sont pas

La première chose à comprendre collectivement, c’est qu’une partie des promesses des technologies quantiques ne franchira jamais le gouffre qui sépare la spéculation à partir de concepts mathématiques, de la technologie opérationnelle, ayant surmonté tous les défis physiques et industriels contenus implicitement dans l’idée initiale. Certaines technologies quantiques resteront, peut-être pour très longtemps, seulement des concepts.

 

Se regrouper par cercle de confiance

De même que pour les questions de cybersécurité, les technologies de l’information quantique nous confrontent à la nécessité stratégique de constituer des cercles de confiance. Sur les technologies dont disposent les concurrents, peu de certitudes existent. Seule la confiance entre acteurs non concurrents de l’innovation industrielle permet de constituer un espace dans lequel les fonctions R & I peuvent partager une partie de leurs interrogations concernant les technologies quantiques.

 

Se regrouper par classe de problèmes

La deuxième étape est de se regrouper entre fonctions R & I industrielle par type de problèmes : optimisation complexe, détection de micro-variations de grandeurs physiques, communications sûres, etc., c’est-à-dire partout où il existe des technologies de l’information quantique qui proposent déjà, ou sont très proches de proposer, des performances uniques à leurs utilisateurs. Comment ça marche, quelles sont les compétences à développer, qu’est-ce que ça coûte ? Pensons à préparer le chamboulement quantique à l’avance. 

 

Quel type d’effet : saut de performance ou égalisation ?

Dernier point à appréhender collectivement : faire la part des choses entre le saut de performance induit par une technologie quantique, et son effet égalisateur. Certaines technologies quantiques auront en effet pour principal impact de réduire durablement, voire définitivement, l’asymétrie qui jouait jusqu’ici à l’avantage d’un acteur stratégique. Dit autrement : les technologies quantiques sont susceptibles de changer radicalement les règles du jeu du monde dans lequel nous vivons.

 

Conclusion : Pour une roadmap post-quantique menée en synergie !

Au terme de notre dossier sur les technologies de l’information quantique, il apparaît clairement que des ruptures technologiques majeures se profilent à l’horizon. Ce ne sont sans doute pas celles annoncées par la hype ambiante actuelle. Mais tout suggère qu’elles induiront un basculement majeur, face auquel il convient de se mettre collectivement en mode synergique. Nous vous donnons donc rendez-vous dans la roadmap du post-quantique !