Premier article d'une trilogie portant sur le rôle des organisations ouvertes dans la R&D militaire, considéré notamment sous l'angle des technologies de furtivité et de radar.
La rivalité militaire est un facteur crucial du progrès scientifique et technologique.
Ce progrès scientifique et technologique issu du domaine militaire affecte aussi la vie civile. Un bon exemple est l’Internet, dont la création est le résultat de plus de deux décennies de programmes technologiques militaires.
La rivalité militaire varie en intensité dans le temps, les périodes de plus ou moins grand relâchement alternant avec les pics de tension.
En termes d’innovation technologique militaire, le maximum de rivalité pendant la période de l’après-guerre a été atteint en 1957, dans le contexte de la course vers l’espace.
La DARPA
La course vers l’espace n’était pas directement placée sous le signe de l’affrontement militaire. Cependant elle constituait le terrain privilégié de la rivalité entre les deux blocs géopolitiques alors en présence. Et le progrès obtenu dans la propulsion était directement en relation aux gains de performance des missiles nucléaires.
Les Américains sont sortis vainqueurs de ce duel grâce au programme américain Apollo 11 en 1969. Ce qui a déclenché le duel est la prise de conscience du retard américain massif à l’occasion du lancement du satellite Sputnik par les Russes en 1957.
Sous l’autorité de Staline, les Russes avaient, dès le commencement de l’après-guerre, intensifié et concentré dans le plus grand secret leurs efforts sur la propulsion de missiles.
Sputnik déclencha un choc chez les Américains, jusqu’ici dans l’ensemble peu intéressés par la conquête spatiale. D’un coup, l’objectif s’imposa de lancer des vols habités, voire de mettre un homme sur la Lune.
Sur le plan organisationnel, le Président Eisenhower et ses conseillers virent le besoin d’organiser la pluralité concurrente des programmes lancés pour répondre au nouveau défi spatial. En février 1958, il donna l’ordre au Secrétaire McElroy d’établir une super-agence qui coordonnerait l’ensemble des projets spatiaux du Pentagone : l’ARPA (Advanced Research Projects Agency), qui deviendra plus tard la DARPA.
La nouvelle super-agence ne sembla pas exercer beaucoup d’influence au début. Cependant elle est à l’origine aussi bien de l’Internet que de la fusée Saturn V qui permet aux Américains de gagner la course spatiale en 1969.
Dans un article germinal sur l’organisation ouverte, Albert Meige retient la DARPA comme modèle à suivre pour mobiliser des talents à la demande sur la base de projets de rupture concrets et inspirants, notamment sous la forme de défis et de compétitions.
Passons rapidement la DARPA au crible de l’organisation ouverte :
DATA
DRIVEN
— Création de l’ARPANET
PLATFORM
STRATEGY
— Compétitions ouvertes à l’extérieur fonctionnant comme accélérateur et comme attracteur et multiplicateur de ressources.
FUNCTIONAL
— Liberté, minimisation du poids bureaucratique pour les chercheurs et les projets.
ON-DEMAND
TALENT
— Adhoc-cracie de projets.
ASPIRATIONAL
PURPOSE
— Très élevé : technologies de rupture, compétition, défense du monde libre.
La DARPA n’est pas sans précédent historique. Son modèle résulte en réalité de la prise de conscience du fait que l’innovation technologique devient, au vingtième siècle, un facteur qui peut, à lui tout seul, peser décisivement sur l’issue d’un affrontement militaire : lors de la Seconde Guerre mondiale, le radar joue un rôle de technologie décisive.
Le modèle de la mobilisation par des défis concrets d’un réseau d’excellence scientifique est utilisé pour la première fois dans le cadre du Radiation Laboratory du MIT et à Los Alamos dans le contexte du développement de la bombe atomique, autre technologie militaire potentiellement décisive.
La signification réelle de l’ouverture d’une plateforme se révèle ici. Une plateforme existe pour attirer les meilleurs talents. Les savants à l’origine de la bombe atomique sont tous ou presque issus du monde germanique, mais c’est pour les Américains qu’ils ont travaillé.
Dès le départ, il est clair que la notion d’ouverture n’a que peu de rapport avec celle de transparence, qui est quelque chose de tout à fait séparé. La publicité de certains challenges actuels ne contredit pas le secret des projets. L’essentiel de ce que fait la DARPA est enrobé d’un épais voile de secret.
La DARPA ajoute au modèle du Rad Lab et de Los Alamos une interface institutionnelle permettant de connecter avec une nouvelle efficacité à la fois les individus et les institutions… jusqu’à inventer l’ancêtre direct d’Internet. L’outil digital favorise en effet le principe organisationnel de l’adhoc-cracie de projets qui se trouve au cœur de la DARPA : des groupes-projets temporaires, dont les membres sont envoyés ailleurs à la fin du projet. Dans ce type d’organisation, le manager de projet et les spécifications du projet jouent un rôle clé.
Parmi les programmes de la DARPA initiés dès 1958 figure la mise au point de technologies de furtivité radar. Les années 1970 voient ces recherches prendre une direction qui aboutira aux modèles d’avions furtifs aujourd’hui familiers (F-118, B-2, F-22, F-35)… une direction qui doit tout à l’ouverture américaine aux idées d’un chercheur… russe. Les bases de la furtivité radar ont en effet été posées en Russie par Petr Ufimtsev. Les autorités russes, jugeant que les recherches d’Ufimtsev ne présentaient aucun intérêt militaire, permirent la publication de ses travaux, que les hommes de la DARPA s’empressèrent de traduire en anglais.
La furtivité radar, contrairement aux fusées spatiales, n’est pour l’essentiel pas une technologie duale, c’est une technologie fondamentalement militaire, les avions civils ayant intérêt à être faciles à repérer. Le coût de développement de cette technologie est par ailleurs élevé. Suite à l’effondrement de l’URSS, l’avance américaine dans le domaine de la furtivité, obtenue après des décennies d’efforts intenses, débouche sur une situation de supériorité durable. L’effort n’est plus nécessaire.
La séquence 1992-2014 correspond dans l’ensemble à une période de faible intensité des rivalités militaires
Les années 1990 correspondent à une période de relâchement de la rivalité militaire. L’innovation technologique militaire cesse d’être une priorité, le rival russe s’étant effondré.
Une situation qui aura engendré des illusions tenaces… Concrètement, jusqu’en 2014, l’idée d’un mode d’existence post-historique, voire post-héroïque de l’humanité berce encore assez largement les consciences occidentales. Cette idée trouve bien son origine dans l’effondrement de l’URSS en 1991… et sa réfutation dans l’incertitude du monde actuel.
Sur le plan des dynamiques organisationnelles, les périodes de relâchement favorisent les logiques bureaucratiques, au mauvais sens du terme : dilution des responsabilités, inertie, lenteur, taille démesurée et ingérable des organisations. Un comportement de survie en période de restrictions budgétaires.
Ces logiques affectent aussi l’innovation technologique militaire. Dans le cas des États-Unis, la récente période de relâchement voit le Pentagone se reposer sur les lauriers de ses investissements passés, et perdre progressivement l’avantage du multiplicateur de puissance conféré par ces investissements. Pendant la période de relâchement 1992-2014, le Pentagone se retire largement d’un grand nombre de domaines scientifiques.
Lors de la dernière poussée américaine de la Guerre Froide, sous la présidence Reagan, la Defense Intelligence Agency et la CIA ont monté le Projet Socrate, avec pour mission de fournir des clés de compréhension à la perte de compétitivité économique et technologique des États-Unis, ainsi que pour formuler des politiques industrielles capables de corriger ce problème. Cependant le Mur de Berlin s’effondra au moment où ce projet était sur le point de livrer ses résultats. Idéologiquement opposé à toute politique industrielle, le Président Bush (senior) a systématiquement mis en place la destruction de toutes les traces du projet.
Avec la fin de la Guerre Froide, le Pentagone cesse de se soucier d’acheter des produits américains, avançant l’importance de contrôler les coûts et d’avoir la liberté de prendre les meilleures technologies. Le résultat de ce changement de politique est que les États-Unis sont devenus incapables de faire voler leurs avions militaires sans utiliser des pièces fabriquées par des adversaires potentiels.
Cette situation est depuis le début perçue négativement par l’armée. Cependant, celle-ci se heurte au pouvoir d’influence des constructeurs, qui trouvent profitable d’externaliser la production de certaines composantes.
Le F-35
Un programme symbolise à lui tout seul ce type de dérive : le programme F-35, du nom de l’avion multi-rôle dit de cinquième génération conçu par le Pentagone et développé depuis 1996 par le constructeur Lockheed Martin, avec l’aide de Northrop Grumman et BAE Systems.
Quelques indications sur l’ampleur du phénomène : le programme a été lancé en 1992, le premier vol a eu lieu en 2006 (F-35-A), l’entrée en plein régime de la production, après des années de retard, date de… 2018. Le coût de développement de cet avion dépasse le trillion de dollars. Lockheed Martin est un géant implanté dans chaque État américain, avec pour résultat une forte capacité de lobbying, ce qui explique sans doute le maintien d’un programme coûteux sur le long terme, indépendamment des réductions des budgets militaires.
Le problème fondamental de ce programme est visible dans la constitution même de son cahier de charges : la Navy exige l’atterrissage sur porte-avions, la Air Force veut des avions rapides capables de dominer les duels, les Marines réclament le décollage vertical, et le Congrès veut un avion capable de faire toutes ces choses. Sans prétendre juger du bien-fondé stratégique de la conception du F-35, il nous semble clair que l’existence d’un programme de cette nature paraît improbable dans un contexte de forte tension militaire.
Les performances du F-35 font en tout cas aujourd’hui l’objet de débats qui ne pourront guère être tranchés que par les résultats sur le terrain.
L’un des points d’interrogation majeurs porte justement sur la furtivité radar… car les capacités adverses de détection et d’acquisition de cible évoluent, allant potentiellement jusqu’à la neutralisation de l’avantage de la furtivité. L’espionnage industriel, ainsi que la perte d’un F-118 en Serbie à la fin des années 1990 ont permis à la Russie et à la Chine d’acquérir une meilleure connaissance des technologies utilisées par les Américains.
Ajoutons à cela que la transformation digitale a fortement accru les capacités de traitement de l’information, favorisant l’amélioration de la performance des systèmes de détection et d’acquisition de cible.
La Russie
Actuellement, nous sortons à toute vitesse de la séquence relâchée des années 1992-2014. Mais ce changement n’est pas arrivé subitement. Le point d’inflexion véritable se situe en 2008. C’est ce moment qui permet de mieux comprendre les bouleversements actuels. Aux États-Unis, la souffrance socio-économique engendrée par la crise économique de 2008 a inexorablement fait monter un désir de protection et d’isolation au sein de certains segments de la population. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump et sa politique de guerre commerciale suggèrent que la période qui s’ouvre actuellement voit et continuera à voir un recentrement des USA sur les questions portant sur la maîtrise des problèmes internes. En même temps, le retour de la Russie et la montée de la Chine conduisent les États-Unis à mettre en place une stratégie pour maintenir leur position de leader technologique et militaire, au besoin en plaçant des bâtons dans les roues de puissances concurrentes.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que le succès de la DARPA en a fait un mythe, une référence absolue en matière d’innovation technologique. Y compris en Russie, puissance très affaiblie pendant les années 1990, mais désormais déterminée à peser de tout son poids géopolitique.
En 2012, la Russie crée la Fondation pour les Projets de Recherche Avancés de l’Industrie de la Défense (site : fpi.gov.ru), qui se présente comme une organisation fonctionnant sur le même principe que la DARPA. Cette décision est motivée par la volonté de combler l’écart en recherche avancée avec les partenaires occidentaux après plus de vingt ans de stagnation de l’industrie militaire russe.
L’objectif de long terme de cette organisation est de fournir la base du système d’armement national pour la période 2025-2030, en développant des éléments-clés des armes et équipements militaires de nouvelle génération. Son mode de fonctionnement s’appuie sur des projets et des défis dans une grande variété de domaine.
L’un des mystères de la Russie, du point de vue occidental, réside dans la disproportion entre son poids géopolitique et militaire et sa richesse économique, avec notamment un PIB inférieur à celui de l’Italie.
Cette disproportion n’est cependant pas nouvelle. Elle a déjà conduit la Russie à surprendre ses adversaires par le passé. Les Allemands furent surpris par la supériorité du char d’assaut T-34 pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Américains furent surpris par Sputnik, puis de nouveau surpris par le retour en puissance de ces dernières années. Un retour en puissance qui se manifeste sur le plan technologique notamment par le développement d’avions de combat de nouvelle génération, tel que le SU-57, destiné à entrer en production dès 2019.
La Fondation pour les Projets de Recherche Avancés de la Défense dispose d’un budget de 61 millions d’euros, à comparer aux 3 milliards de dollars gérés par la DARPA.
Les performances russes passées en matière de technologie militaire ne doivent cependant pas conduire à surestimer ce que ce pays est en état de réaliser aujourd’hui. La Russie a besoin d’acheteurs étrangers pour pouvoir envisager une échelle de production économiquement viable… la récente fin de non recevoir indienne, en raison du manque de furtivité du Su-57, suggère que même pour la Russie, l’obstacle économique reste bien réel.
À noter que les Russes semblent bien avoir délibérément opté avec le Su-57 pour un avion relativement peu furtif. Le manque de ressources économiques pourrait les avoir encouragés à s’engager dans des voies tactiques originales, plutôt que de chercher à imiter la conception américaine.
Il paraît en outre vraisemblable que les Russes prennent très au sérieux le potentiel d’amélioration de la performance des radars apportée par la transformation digitale, notamment au travers de l’intelligence artificielle.
Imiteront-ils les méthodes organisationnelles agiles développées en Occident? Ou bien suivront-ils une autre approche?
Nos informations actuelles ne nous permettent pas d’appliquer directement la clé de lecture des organisations ouvertes à la Fondation pour les Projets de Recherche Avancés de la Défense. Cependant, il est possible de noter de l’extérieur que l’une des différences principales apportées par les Russes réside dans le contenu de la mission inspirante de leur organisation ouverte, fondé sur l’idée de monde multipolaire, autrement dit d’un monde divisé en zones distinctes, limitatives du domaine d’intervention des grandes puissances.
L’impératif de l’ouverture
Toute la question est alors de savoir quelle mission inspirante s’avère dans les faits la plus inspirante, c’est-à-dire la plus attractive de talents-clés. Nous avons vu en effet qu’à toutes les étapes de l’histoire récente de l’innovation technologique militaire, le facteur de l’ouverture aux talents externes a joué un rôle clé. Le soft power de l’ouverture des organisations est voué à jouer un rôle crucial dans un monde de conflits nouveaux.
À noter que la mission inspirante joue a fortiori un rôle important en raison du faible dynamisme démographique de l’ensemble des pays développés, situation qui instaure de fait une situation de chasse globale aux talents technologiques.
Une chose est sûre : mieux piloter, financer et faire progresser avec efficacité l’innovation technologique militaire redevient aujourd’hui une priorité incontournable pour les États.
Merci pour ce rappel intéressant sur la DARPA, issue d’une volonté politique, et dotée de moyens colossaux, à faire rêver notre DGA, ONERA et autres organismes similaires. A mon sens, le succès de la DARPA, outre d’avoir su attirer les talents individuels et les fédérer dans un contexte de sécurité nationale et géopolitique fort hérité de Mackinder et surtout de Spykman, est de ne pas avoir eu à partager les buts, les moyens, les informations, les technologies et les coûts de développement avec des « partenaires et amis étrangers ». A la différence des Européens. Certes, les dérives technologiques, opérationnelles et surtout des coûts et délais du programme JSF sont réelles (en 1996 le fly-away cost du F35 de base était de….25-28 MUSD!), mais les Européens ont les leurs avec l’A400M, résultat du plus petit dénominateur commun entre les besoins opérationnels et industriels des nations participantes…
Sans entrer dans le détail des technologies – nombreuses – de furtivité et surtout de valeur de SER (Surface Equivalent Radar), classifiées, du F35, le rôle de cet avion se pose en termes d’emploi opérationnel, en particulier dans des opérations de SEAD. Certes, aller bombarder des bunkers dans les montagnes du Waziristan est possible, mais quid d’engager un objectif protégé par A2-AD? D’aucuns m’objecteront que ce rôle est dévolu au F-22, malgré son rôle original de supériorité aérienne mais à 1 milliard de dollars l’unité, on hésite un peu à l’engager dans un environnement complexe…
Les Russes et les Chinois sont effectivement à la traîne de la furtivité américaine, et de la France également, mais ont choisi de « décrédibiliser » la furtivité d’avions de 5ème génération en développant la détection (radar), le durcissement d’objectifs (bulles A2-AD), et la réaction (missiles sol/mer/air-air hyper-véloces).
Les technologies d’intelligence artificielle apportées à la détection radar et au temps de traitement des informations qui en découlent sont également prises en compte par la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Ainsi que l’accès aux matières premières et aux technologies de transformation.
Les budgets qui en découlent sont avant tout une question de volonté politique, et la manifestation d’une souveraineté et d’indépendance.
Merci pour ce rappel intéressant sur la DARPA, issue d’une volonté politique, et dotée de moyens colossaux, à faire rêver notre DGA, ONERA et autres organismes similaires. A mon sens, le succès de la DARPA, outre d’avoir su attirer les talents individuels et les fédérer dans un contexte de sécurité nationale et géopolitique fort hérité de Mackinder et surtout de Spykman, est de ne pas avoir eu à partager les buts, les moyens, les informations, les technologies et les coûts de développement avec des « partenaires et amis étrangers ». A la différence des Européens. Certes, les dérives technologiques, opérationnelles et surtout des coûts et délais du programme JSF sont réelles (en 1996 le fly-away cost du F35 de base était de….25-28 MUSD!), mais les Européens ont les leurs avec l’A400M, résultat du plus petit dénominateur commun entre les besoins opérationnels et industriels des nations participantes…
Sans entrer dans le détail des technologies – nombreuses – de furtivité et surtout de valeur de SER (Surface Equivalent Radar), classifiées, du F35, le rôle de cet avion se pose en termes d’emploi opérationnel, en particulier dans des opérations de SEAD. Certes, aller bombarder des bunkers dans les montagnes du Waziristan est possible, mais quid d’engager un objectif protégé par A2-AD? D’aucuns m’objecteront que ce rôle est dévolu au F-22, malgré son rôle original de supériorité aérienne mais à 1 milliard de dollars l’unité, on hésite un peu à l’engager dans un environnement complexe…
Les Russes et les Chinois sont effectivement à la traîne de la furtivité américaine, et de la France également, mais ont choisi de « décrédibiliser » la furtivité d’avions de 5ème génération en développant la détection (radar), le durcissement d’objectifs (bulles A2-AD), et la réaction (missiles sol/mer/air-air hyper-véloces).
Les technologies d’intelligence artificielle apportées à la détection radar et au temps de traitement des informations qui en découlent sont également prises en compte par la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Ainsi que l’accès aux matières premières et aux technologies de transformation.
Les budgets qui en découlent sont avant tout une question de volonté politique, et la manifestation d’une souveraineté et d’indépendance.