Il y a deux grands musées technologiques en Allemagne : le Deutsches Museum, et le Deutsches Technikmuseum. Le premier est plus grand que le second et retient notre attention aujourd’hui.

Dans le précédent épisode de cette série, nous avons explicité la fonction narrative des musées technologiques, leur contribution indispensable au récit de l’humanité, puisque l’être humain est un être historique et technologique (ce qui ne l’empêche pas de posséder une nature), un être capable de réécrire les plans du monde, de se mettre en marche vers d’autres mondes.

Le slogan du Deutsches Museum reflète cette réalité : Auf zu neuen Welten! « En route vers de nouveaux mondes! » Ce slogan nous parle.

Qui chamboulera le monde, qui changera la donne technologique demain? Ce sont les enfants de demain. Ce principe est au coeur de la stratégie de communication du Deutsches Museum. Dans son île sur l’Isar à Munich, le site principal du musée réserve un espace important à sa librairie, et au sein de sa librairie, un espace substantiel aux jeux, jouets, kits d’expérimentation, modèles réduits, manuels d’initiation à la science et à la technologie.

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Les espaces d’exposition sont largement, mais non exclusivement tournés vers le même objectif  : favoriser l’entrée des jeunes dans l’univers de la technologie. Créer des passerelles entre les génération : voilà un but auquel nous souscrivons chez Presans, notamment à travers à nos Fellows!

La mise en place d’un musée digital participe de la même ambition de se rendre accessible au public d’aujourd’hui.

Cette orientation est neuve et résulte de l’examen des données de la fréquentation du musée. À son origine au début du vingtième siècle, le musée se présentait comme un musée à la gloire des ingénieurs et de la science. Sur ce point, la section « Pré-conditions nationales et internationales de la fondation du musée » de la page Wikipedia consacrée au Deutsches Museum contient des indications utiles :

À Munich la rivalité se cristallisa autour de deux musées technologiques rivaux. Karl Poellath collectionnait les machines munies de dispositifs de sécurité pour les travailleurs dans sa maison de particulier, et proposa en 1895 de créer un musée dédié à la prévention des accidents et à l’hygiène des ouvriers. Avec le soutien de l’Association Polytechnique, ses efforts aboutirent en 1900 à la création d’un « Musée des dispositifs de bien-être des ouvriers », transformé en 1906 en institutions d’État et renommé par la même occasion en « Musée royal et bavarois des ouvriers ».

Par contraste avec cette institution émergea l’idée d’une exposition fondée sur la science, qui ne présenterait pas la technique sur le plan du progrès social, mais sur celui de l’éducation en sciences naturelles. Les meneurs sur cette ligne furent les ingénieurs et leurs associations. La création du grade de Docteur en 1899, avait accru le prestige social des ingénieurs. C’est également sur cette ligne que se situait Oskar von Miller, qui présenta son idée d’un musée scientifique et technique en 1903.

Oskar von Miller étant bien entendu le fondateur du Deutsches Museum.

Le Deutsches Museum continue aujourd’hui de s’étendre et de s’établir dans de nouveaux sites géographiques. Il pourrait même devenir un outil ou un signe de réconciliation entre les peuples, si la construction du site de Bohême en République Tchèque, qui semble encore incertaine à l’heure actuelle, devait avoir lieu.

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